Coronavirus : Elke, bénévole dans un drive de dépistage

Qu'est-ce qu'un centre de dépistage en drive ? Comment ça fonctionne ?

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Notre collègue Elke est originaire d’Osthofen, dans la région allemande de la Rhénanie-Palatinat. Le mois dernier, elle y a été bénévole auprès d’un drive de dépistage au Coronavirus. Qu’est-ce qu’un drive de dépistage ? Comment ça fonctionne ? Qu’est-ce qui lui a donné envie de se porter volontaire ? Elle nous raconte.

Peux-tu nous expliquer ce qu’est exactement un drive de dépistage au Coronavirus ?

Le drive de dépistage au Coronavirus où j’ai été bénévole a été mis en place par la Croix Rouge. Quand un médecin prescrit un test de dépistage de la Covid-19, la personne peut prendre rendez-vous auprès du drive. La station de dépistage ressemble aux drives de la plupart des fast food. En amont de la tente du drive, les agents de sécurité vérifient la pièce d’identité des patient-e-s et si le rendez-vous a bien été pris. La personne reçoit alors une fiche plastifiée avec son numéro d’enregistrement. Elle avance ensuite jusqu’à la tente, et reste dans sa voiture. 

Quel était ton rôle auprès du centre de dépistage ?

Nous étions un équipe de 4 personnes, toutes issues du milieu médical. Nous nous sommes relayé-e-s dans chaque rôle.

  • La première personne était chargée d’expliquer aux gens comment le test allait se dérouler. Cela permet de rassurer et de ne pas obtenir un faux résultat négatif.
  • La deuxième personne effectuait le prélèvement au fond de la gorge du-de la patient-e.
  • La troisième personne préparait le tube qui allait accueillir le bâtonnet de test et collait dessus une étiquette avec l’adresse d’envoi.
  • La dernière personne transportait le tube et les documents correspondants jusqu’à la station, où ils étaient préparés à être envoyés.

L’idée était de limiter les contacts avec les personnes potentiellement infectées, et de minimiser les risques de contamination (par les bâtonnets, les tubes à essai…). Les personnes 1 et 2 étaient extrêmement protégées avec un masque, une visière, une combinaison/blouse de protection et des gants en cas de contact direct. Les personnes 3 et 4 n’avaient pas de visière, et devaient toujours se tenir à 2 mètres minimum de la voiture.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te porter volontaire auprès d’un drive de dépistage ?

A l’origine, je suis infirmière et je voulais apporter une petite contribution où je le pouvais pour rendre cette période moins difficile. Offrir mon aide à ma communauté.

Comment cette période a-t-elle été organisé avec l’entreprise ?

Avant de répondre aux appels qui incitaient le personnel médical à venir travailler dans les drive de dépistage au Coronavirus, j’en ai discuté avec mon manager et la direction de Diabeloop qui m’ont soutenue dans mon projet.

On m’a  donné la possibilité d’être  au drive de dépistage pendant mon temps de travail, mais j’ai organisé mes journées de manière à commencer à travailler tôt le matin et à finir plus tard le soir. J’aidais au drive de 12 à 15h.

Y a-t-il une anecdote que tu voudrais nous raconter ?

J’ai été très étonnée de voir combien de personnes étaient touchées par la COVID-19. Certaines étaient très anxieuses, d’autres refusaient de croire qu’elles étaient malades, et d’autres encore étaient frustrées, parce qu’elles étaient contagieuses depuis 4, 5 semaines ou plus, alors qu’elles pensaient que la maladie ne durait que 14 jours. 

J’ai beaucoup aimé travailler avec les enfants, ils étaient très cool et recevaient à chaque fois un petit cadeau de notre part.

L’atmosphère était très sympathique au drive, la tendance était même à l’humour, malgré la situation. Les pompiers volontaires, la Croix Rouge allemande et d’autres bénévoles travaillaient au centre de dépistage. C’était beaucoup de logistique, de planification, de commandes… Cette partie était prise en charge par des employé-e-s du service public (administration de la ville, bureau d’aide à la jeunesse, etc.).

Nous recevions des instruction du médecin en chef des autorités sanitaires, qui contrôlait régulièrement que nous respections bien les mesures d’hygiène et que nous étions bien protégé-e-s.

Qu’est-ce que cette expérience t’a apportée  ?

Il vaut mieux aider activement dans une situation comme celle-ci, plutôt que rester chez soi à attendre. C’était fatigant, et les journées étaient longues, mais je suis heureuse d’avoir pu apporter mon aide. J’ai encore plus de respect qu’avant pour les travailleurs-euses bénévoles (Croix Rouge, pompiers…). L’atmosphère chaleureuse m’a fait du bien, et si l’occasion se re-présente, je m’engagerai à nouveau.

Pendant que nous travaillions au drive, des amitiés se sont créées. Lorsque nous pourrons de nouveau sortir comme avant, nous reverrons les membres de l’équipe dans la sphère privée.

Une dernière chose que tu veux partager?

  • Quand on travaille dans un drive de dépistage au Coronavirus, on sait que les théories de complot ne sont que des bêtises.
  • Je suis heureuse et reconnaissante que Diabeloop ait réagi de manière si positive.