D’opérateur intérimaire à Développeur Android chez Diabeloop, Patrick raconte son parcours incroyable

Ses débuts chez Diabeloop, son projet, sa passion pour son métier et sa philosophie

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Diabeloop : Patrick, tu as un parcours incroyable et atypique. Est-ce que tu veux bien nous raconter ?

Patrick : Avec plaisir ! Je suis béninois, j’ai vécu presque toute ma vie au Bénin. J’ai passé mon premier séjour en France en Avril 2021 et c’est en Juillet de la même année que je suis revenu pour m’y installer. Dans mon pays d’origine, j’ai suivi un Master gestion des aires protégées et de la faune sauvage / biodiversité, animaux sauvages. Transmettre mon savoir et mes connaissances m’a toujours animé. C’est pourquoi, en parallèle de mes études et pendant six ans, j’ai enseigné les mathématiques au collège et au lycée au Bénin.

Pendant mon cursus, celle qui est maintenant ma femme travaillait dans le domaine de l’assurance en France et a eu l’opportunité de se rendre au Bénin pour “compter des oiseaux” pour une ONG locale. Je vous passe les détails de la suite mais c’est cette magnifique rencontre à des milliers de kilomètres de la France qui m’a mené jusqu’ici.

Diabeloop : Qu’est-ce qui t’a mené jusqu’à Diabeloop ?

Patrick : Arrivé en France et plus précisément en région Auvergne-Rhône-Alpes, j’ai postulé pour être temporairement assistant périscolaire pour la ville de Grenoble. Au détour de mes recherches d’emploi, je suis tombé sur une offre d’emploi chez Diabeloop pour un poste d’intérimaire opérateur de production. J’ai vraiment été séduit par l’entreprise, son état d’esprit, ses valeurs et c’est ce qui m’a encouragé à candidater.

Diabeloop : Ton contrat a ensuite été renouvelé puis tu es finalement resté pour mener ton projet professionnel. Comment cela s’est passé ?

Patrick : Mon projet était de faire une école d’informatique en ligne pour devenir développeur Android et, pour cela, je devais trouver une alternance. Mon contrat a été prolongé de trois mois pour répondre à des besoins accrus et pendant mon intérim, j’ai expliqué mon projet à ma manager et à mon équipe. J’ai échangé avec les équipes de développement et ma manager m’a mis en relation avec les facilitateur·rice·s de ces dernières. Un collègue m’a encouragé à parler de mon projet professionnel à Erik Huneker, CEO de Diabeloop, qui a pris le sujet très à cœur. J’ai été accompagné et intégré à une équipe de développement. Aujourd’hui, je suis toujours en alternance en tant que Développeur d’applications Android.

Diabeloop : Nous sommes curieux·ses d’en savoir plus sur tes premiers pas dans l’équipe de développement.

Patrick : J’ai commencé avec l’équipe qui développe DBL-4pen, une solution de recommandation d’insuline pour les personnes sous stylos. J’ai travaillé à automatiser les captures d’écran sur l’application. Ce premier projet m’a beaucoup motivé notamment parce que c’est utile à plusieurs autres équipes comme Éducation, en charge de la formation des professionnel·le·s de santé et des personnes équipées.

Diabeloop : En quoi consiste ton quotidien de Développeur d’applications Android ? Et quel projet t’a le plus intéressé ?

Patrick : Pour vulgariser les choses, le cœur de mon métier consiste à répondre à des besoins spécifiques (par exemple, une certaine fonctionnalité, une app qui fait ci…) et résoudre des problèmes/dysfonctionnements.

Je devais travailler sur le développement d’une application de support pour faire du diagnostic de terminaux. J’ai fait le benchmark mais le projet a ensuite été mis en pause car nos priorités ont évolué. C’est aussi ça Diabeloop, de l’adaptabilité et de la flexibilité !

Diabeloop : Dans ton équipe, quelle est votre méthode de travail ?

Patrick : Nous fonctionnons en sprint qui s’étalent, en général, sur trois semaines consécutives. Nous avons des réunions brèves quotidiennes au cours desquelles chaque personne dit ce qu’elle a fait la veille, ce qu’elle va faire le jour J, soulève les difficultés rencontrées ou partage ses observations. C’est aussi pendant ces points succincts que nous décidons de la fin du sprint, des priorités et de la répartition des tâches. En fin de sprint, on réalise une rétrospective : est-ce que toutes les stories (ou tâches) ont été effectuées ? Est-ce que toutes les fonctionnalités à embarquer l’ont été ? Ensuite, le code est gelé et on passe au sprint suivant.

Quand j’ai rejoint l’équipe de développement, cette méthode de travail était toute nouvelle.
Aujourd’hui encore, il y a certains termes techniques propres au métier que je ne maîtrise pas encore. Je participe pour me former et j’apprends continuellement. J’ai besoin d’être nourri, je n’aime pas stagner. En ce sens, je n’aurai jamais fait le tour de tout.

Diabeloop : Comment te sens-tu chez Diabeloop ?

Patrick : Je suis très épanoui dans ce que je fais, j’adore ça. J’aime la mission de l’entreprise à laquelle je m’identifie et c’est clairement ce qui m’a mené chez Diabeloop au départ. La raison d’être de l’entreprise se traduit dans le travail au quotidien. L’ambiance est à la fois détendue mais cadrée, les codes hiérarchiques ont été bouleversés et on est loin de l’organisation verticale. L’ouverture d’esprit fait partie de Diabeloop, il y a un partage de connaissances, de compétences, ce n’est pas une seule personne qui détient tout le savoir. C’est très appréciable au quotidien.

Diabeloop : À quel point Diabeloop est-elle impliquée dans ton parcours formation/entreprise ?

Patrick : Depuis le début, Diabeloop a manifesté un réel intérêt pour mon projet. J’ai été soutenu par ma manager, mon équipe, le CEO de l’entreprise. Tout le monde m’a aidé à porter mon projet de formation et à le concrétiser. Jusqu’en mai 2024, je suis trois jours en entreprise et deux en formation mais, là encore, le rythme est flexible. Malgré mon statut d’alternant, je fais partie intégrante de l’équipe, au même titre que les autres membres titulaires. Dans le cadre de ma formation, je dois mener dix projets pour lesquels des livrables sont attendus. Chaque semaine, je fais le point avec mon mentor et je devrais soutenir le projet en fin de cursus. Sylvain et Elie de mon équipe font régulièrement le point avec moi pour suivre ma formation et les projets associés. Je peux compter sur leur aide et leur soutien en cas de problématique qui bloque l’exécution d’un de mes projets. Et, en parallèle de mon mentor, ils m’aident à mettre mes projets en perspective d’application en entreprise.

Diabeloop : Qu’est-ce que tu dirais à quelqu’un qui hésite à aller au bout de ses idées ?

Patrick : Pour moi, le point de départ est de se demander si l’on est heureux dans ce que l’on fait. Le travail n’est pas censé être stressant ou source d’angoisse, sinon ça signifie que l’on n’est pas à la bonne place. Vu le temps qu’on y passe, il faut prendre du plaisir. Je dirais aussi à cette personne que lorsque l’on a un projet qui nous tient à cœur, il faut mettre tous les moyens en œuvre pour réussir, l’arrivée en vaut la peine. Enfin, je lui recommanderai d’en parler autour d’elle.

Diabeloop : Nous avons compris combien la transmission importe pour toi. Envisages-tu de partager ce que tu es en train d’apprendre ?

Patrick : Je le ferai probablement. J’aime cette idée de partage, d’éclairer la lanterne de quelqu’un d’autre si je puis dire. Selon moi, il est plus intéressant de ne pas dire exactement comment il faut faire mais plutôt de donner des pistes pour mener la réflexion. J’ai des projets en ce sens cependant j’attends d’avoir acquis des bases solides. Le partage des connaissances est challengeant et pousse à dépasser nos limites. On ne peut pas transmettre si notre propre savoir n’est pas assez fouillé, fondé.

Diabeloop : Ton parcours est absolument passionnant. Si tu devais recommencer, est-ce que tu changerais quelque chose ?

Patrick : Je recommencerai tout à l’identique car c’est mon parcours qui a fait la personne que je suis devenue. Ma personnalité et mon état d’esprit sont, je pense, liés aux différentes expériences que j’ai eu, avec très peu de choses figées et peu de certitudes. Chaque petite chose que j’ai faite dans ma vie m’a aidé. Comme par exemple, le fait de passer deux baccalauréats. Le premier était orienté biologie et le deuxième était focalisé sur les mathématiques. Ce dernier m’a permis d’avoir la bonne moyenne pour intégrer une école d’informatique. Finalement, mon parcours est lié à chaque petit choix que j’ai fait.